L’Open data, une mine d’or pour l’innovation, la recherche et le marketing

L’Open data ou « données ouvertes » en français, est une notion qui peut vous sembler assez vague au premier abord, mais qui peut finalement s’avérer extrêmement utile. Et particulièrement pour les entreprises, les étudiants et professeurs et quiconque sait s’en servir. L’Open data ne concerne que des données et ne doit pas être confondu avec l’Open source qui lui est un terme correspondant à un droit de regard sur les algorithmes et les logiciels.

C’est quoi l’Open data?

L’Open data désigne toutes les données en ligne qui peuvent être consultées, partagées ou exploitées librement. Elles sont à la base de l’information et peuvent être sous quelque format que ce soit (tableur, texte, photos, vidéo, audio, etc.). Une donnée dite « ouverte » doit être simple d’accès et facilement réutilisable par une machine (grâce à un API par exemple).

En France ce principe est souvent associé aux services et aux administrations publics et repose sur l’article 15 de Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, qui stipule que « la société a droit de demander compte à tout agent public de son administration ». Depuis les années 2000 et l’avènement d’Internet, l’Union Européenne encourage désormais à rendre ces données consultables directement en ligne afin d’en faciliter l’accès.

L’État ainsi que plusieurs villes de France sont précurseurs en la matière et proposent déjà un très grand nombre de jeux de données (près de 36 000 pour le site data.gouv.fr). Ces derniers sont réutilisés par des plateformes comme Wikipédia, Google Maps, ou par les journalistes.

Ces données publiques peuvent donc être exploitées gratuitement pour en extraire des informations, qui elles pourront être vendues ou utilisées dans un objectif de création de la valeur ou d’innovation.

Mais concrètement, on trouve quoi dans l’Open data ?

Les données de l’Open data couvrent un nombre de sujets extrêmement vaste, depuis les chiffres de l’épidémie de Covid-19, en passant par le nombre d’entreprises affiliées à un secteur particulier ou encore la fréquentation de votre médiathèque préférée.
On y trouve aussi bien des données d’ordre pratique (comme les prévisions de Météo France), d’ordre politique (délibérations de certains conseils municipaux), démographique (analyses de l’INSEE), économique (budget des JO 2024), environnemental (observations de la biodiversité), et bien d’autres.

C’est une ressource nécessaire pour la transparence de l’administration et la démocratie, mais toute information n’est bien sûr pas bonne à divulguer. C’est pourquoi les données présentes dans l’Open data doivent être anonymisées, ne pas nuire au droit d’auteur ou à la défense nationale et ne doivent discriminer aucune catégorie sociale.

Est-ce que je peux m’en servir dans ma vie de tous les jours ?

Toutes les données présentes dans les services publics d’Open data ne sont soumises à aucune licence et peuvent donc être exploitées librement par quiconque pourrait en avoir l’utilité.

Elles permettent l’innovation, la création de valeur, la recherche ou facilitent même la vie pratique des citoyens. L’Open data autorise par exemple des applications comme Google Maps ou Waze de centraliser des informations nationales concernant le trafic routier, pour les présenter de façon plus compréhensible à l’usager et monétiser ces informations. Elles simplifient aussi la collecte de données marketing pour se sensibiliser à la concurrence au sein d’une zone géographique ou connaître les habitudes de consommation d’une population. C’est un outil qui peut être utile à la création d’une entreprise ou à son développement commercial.

Elles recèlent aussi un réel potentiel pour les recherches universitaires aussi bien pour les étudiants que pour les professeurs à la recherche de données globales pour rédiger un mémoire, une thèse ou un simple exposé.

Mais elles peuvent servir à n’importe qui et au quotidien. À Strasbourg, la plateforme Open data de l’Eurométropole permet entre autres de connaître à 5 minutes près la fréquentation des piscines ou des médiathèques, le nombre de vélo disponibles en libre-service à la station Vélhop du coin de votre rue, ou encore le nombre de places disponibles dans les parkings de la ville, le tout afin de déterminer l’horaire idéale de votre prochaine sortie !

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’utilisation de l’Open data, nous vous recommandons le MOOC mis à disposition par la communauté européenne, ainsi que les ressources suivantes :

Et si vous souhaitez en savoir plus sur le Master CAWEB, n’hésitez pas à vous rendre sur notre site ou à consulter les autres articles de notre blog !

Article rédigé par Justine Alves