Assistants personnels virtuels – peuvent-ils menacer notre vie privée ?

assistants personnels virtuels d'Amazon : Echo, Nous connaissons tous Alexa, la célèbre assistante virtuelle d’Amazon. Beaucoup d’entre nous ont eu l’Écho d’Amazon sous le sapin cette année ou l’ont offert à un ami ou membre de leur famille. « Alexa, joue ma musique préférée », « Alexa, rappelle-moi d’acheter un cadeau pour l’anniversaire de Thomas », « Alexa, rajoute le lait à la liste de courses ». Tout cela semble anodin, mais êtes-vous conscient de tous les petits détails de votre vie que vous offrez à cette intelligence artificielle ? Nous ne savons toujours pas vraiment où vont toutes ces informations. Elles sont probablement stockées quelque part, mais où ? Et à quelles fins nos données personnelles sont-elles collectées ?

Les assistants personnels virtuels, c’est quoi ?

Un assistant personnel virtuel (AV) est un agent logiciel (logiciel qui agit de façon autonome) qui exécute une tâche ou un service pour quelqu’un. Il peut faire des choses simples comme jouer de la musique, ajouter quelque chose sur une liste ou appeler quelqu’un. Mais il peut aussi contrôler l’ensemble d’une maison : varier l’intensité de la lumière, fermer une fenêtre ou baisser le volet. Ainsi, il lui est possible de contrôler de nombreux aspects de notre vie.

Le bon côté de l’intelligence artificielle

Pour certaines personnes, Alexa ou Siri, l’AV d’Apple, peuvent être de véritables sauveurs. Imaginons que vous êtes tombé par terre et que vous ne pouvez plus vous lever. Si un assistant virtuel se trouve à proximité, il vous suffit de parler pour appeler une ambulance ou quelqu’un pour vous aider.

Il peut également être utile pour les personnes âgées. Ils n’ont qu’à parler pour interagir avec leur téléphone. Finies les longues heures à expliquer comment appeler quelqu’un ou comment vérifier la météo. Ils disent ce qu’ils veulent et l’AV le fait pour eux.

Ainsi, les AV peuvent être de véritables aides dans notre quotidien.

Utile, mais est-ce sûr ?

Avoir quelqu’un pour vous aider pour ces petites choses de la vie peut sembler très utile. Qui ne veut pas d’un assistant personnel disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ? Mais peut-on vraiment faire confiance à ces assistants ? Amazon stipule que toutes les tâches demandées à Alexa sont stockées indéfiniment sur leur serveur. Nous pouvons effacer manuellement ces demandes, mais sont-elles réellement effacées de façon permanente ? Pendant de nombreuses années, Facebook nous a fait croire que nos informations effacées sont définitivement supprimées, mais nous savons maintenant que cela n’est pas vrai.

Amazon assure que l’AV n’écoute pas toutes nos conversations, mais cela reste difficile à croire. Comment réagirait-il à son nom s’il n’écoutait pas tout le temps ? Le doute demeure donc.

Quels sont les dangers possibles ?

Pour l’instant, les dangers sont assez minimes. Par exemple, Alexa ne peut pas différencier les voix. Donc n’importe qui disant « Alexa » peut la contrôler. Les enfants peuvent faire des achats à l’insu de leurs parents.

Et que se passe-t-il si quelqu’un pirate notre téléphone ? En théorie, il pourrait avoir le contrôle de toute notre maison et accès à de nombreux détails de notre vie.

Conseils pour utiliser votre Amazon Echo de manière sécuritaire

    • Ne donnez pas trop d’informations personnelles
    • Bloquez l’option permettant d’effectuer des achats
    • S’il y a beaucoup de monde dans la pièce, mettez l’assistant en mode veille
    • Si un mot similaire à Alexa est fréquemment utilisé dans votre quotidien, changez le mot déclencheur de l’AV

Que vous croyiez que l’intelligence artificielle et les assistants virtuels sont l’avenir, ou bien qu’il s’agit d’une grosse erreur et que les robots nous contrôleront, il va néanmoins falloir s’habituer à la présence grandissante de l’intelligence artificielle dans notre quotidien. A vous de voir si vous acceptez qu’une entreprise ait accès à vos données personnelles en échange des service rendus par les assistants personnels virtuels.

Article rédigé par Fabienne Waltensperger, Alumni CAWEB