L’impact du web sur l’environnement

Aujourd’hui, Internet fait partie intégrante de notre société. Nombreuses sont les personnes qui pensent que remplacer le papier par sa version électronique est plus écologique.
Faire ses courses assis devant son ordinateur, lire son livre préféré sur une liseuse, suivre des cours à distance… Internet est une révolution mais que cachent toutes ces innovations ? Découvrez l’impact du web sur l’environnement.

Impact web sur environnement

Quel est l’impact sur l’environnement ?

Internet est une révolution qui a un prix: son empreinte environnementale. Il n’est pas seulement question de nos appareils connectés lorsque nous parlons de sa consommation d’énergie. C’est un tout. Cependant, ce n’est pas son seul impact sur l’environnement. Lorsque nous parlons de l’impact d’internet sur l’environnement, la réponse évidente est de citer les data centers. La réalité est bien plus complexe. En effet, recycler un livre n’est pas la même chose que de recycler une liseuse. Que ce soit la fabrication de nos équipements, leur transport, leur usage mais aussi leur fin de vie, toutes les étapes constituant le cycle de vie de nos installations ont un impact sur l’environnement. Les ressources énergétiques nécessaires à leur bon fonctionnement aussi.

Par exemple, tous nos téléphones, tablettes et ordinateurs sont fabriqués avec des métaux lourds. L’extraction n’est pas sans conséquence et cette fabrication constitue une phase très polluante à elle toute seule. D’après Françoise  Berthoud (ingénieur en informatique et directrice du groupe de recherche Ecoinfo), c’est la phase la plus polluante du cycle de vie de nos équipements. La pollution aux phtalates, solvants chlorés et métaux lourds menacent autant l’environnement que la santé publique en polluant l’eau.

Mais pour revenir à l’impact global d’internet sur l’environnement, nombreux sont ceux qui n’en ont pas pleinement conscience. Particulièrement ceux des infrastructures telles que les serveurs web ou les data centers. Ce que nous ne constatons pas de nos propres yeux nous concerne beaucoup moins. Pourtant, Internet fait appel à trois types d’équipements : les infrastructures matérielles (les ordinateurs, les tablettes et les smartphones), les réseaux (la fibre, l’ADSL), et enfin, les data centers. Or, chaque type d’équipement différent possède un impact qui lui est propre. Celui-ci est bien réel en terme de gaz à effet de serre, d’énergie et de litres d’eau consommés.
environnement

Une croissance exponentielle: l’environnement en péril

Au-delà de tout l’enjeu du développement durable qui concerne tout un chacun et qui vise à la protection de l’environnement dans la perspective d’un meilleur avenir pour la planète bleue, l’impact d’Internet sur l’environnement n’est pas négligeable et le web n’est pas à l’abri.

En effet, l’utilisation d’Internet a connu une croissance exponentielle depuis les années 90 où nous étions à peine quelques millions à posséder un accès à Internet et l’Union internationale des télécommunications (UIT) estime que nous sommes près de 3,5 milliards de personnes connectées en 2016 contre 1,5 milliards de connectés en 2008.
Ce chiffre augmente d’en moyenne 10% par an, ce qui signifie que d’ici 2035 nous serons tous, ou presque, connectés à Internet. Bonne nouvelle ! Tout le monde va pouvoir admirer mon travail !

Pensez-vous, mais en mai 2015 des chercheurs anglais ont évoqué le fait qu’Internet ne tiendra pas le coup et que dans huit ans, il pourrait arriver à saturation. Cependant, s’il est vrai que cette croissance de l’utilisation d’Internet constitue un véritable problème, n’oublions pas qu’avant l’invention de l’ADSL, nous nous imaginions déjà être limités par les modems de l’époque. Des solutions sont déjà envisagées à l’heure actuelle.
Tout cela à un coût, alors lequel ?

L’année dernière , GreenIT a calculé l’empreinte environnementale du web, ce qui a donné une empreinte annuelle par internaute de :

  • 200 kg de gaz à effet de serre
  • 350 kWh d’énergie (essentiellement électricité)
  • 3 000 litres d’eau

Maintenant, si vous multipliez cela par 3,5 milliards d’internautes, cela équivaut en terme de coût énergétique à 30 centrales nucléaires. Mais ce chiffre ne concerne pas uniquement nos infrastructures, elle dépend aussi du navigateur utilisé et de la conception des sites visités.

Une solution?

En résumé, l’impact d’Internet sur l’environnement n’est pas limité à la simple utilisation du web mais à tout ce qu’elle implique et des solutions existent pour le réduire. Une solution serait d’augmenter au maximum la durée de vie de nos équipements électroniques en les utilisant jusqu’au bout de leurs capacités et il en est de la responsabilité des fabricants. Ce serait aussi de concevoir des sites web qui soient lisibles sur des équipements plus anciens, une responsabilité qui, cette fois, nous incombe.

Rédigé par Fionna Westbury